mercredi 2 mars 2011

Une première partie de Cyclades


J'avais bien aimé la présentation de Cyclades au dernier Monde du Jeu et j'ai pu faire une première partie ce week-end.

Le but du jeu est d'être le premier à fonder deux Cités dans cet archipel imaginaire d'îles et chaque joueur doit gérer ses ressources pour obtenir la faveur d'un des Dieux (en enchérissant pour sacrifier à un Dieu à chaque tour).

On ne peut rien faire sans ces sacrifices : il faut sacrifier à Arès pour recruter des armées ou pour les mouvoir, à Poséidon pour lever des flottes ou les mouvoir. Comme il n'y a au maximum qu'un joueur qui aura la faveur d'Arès à chaque tour, cela rend les mouvements très successifs, si ce n'est qu'on peut aussi obtenir la faveur d'un Monstre mythologique (il y en a 17) et certains ont des pouvoirs proches d'un Dieu. Sacrifier à Zeus permet d'obtenir des prêtres (ce qui baisse les prix des sacrifices futurs) ou des temples (ce qui baisse le prix des monstres). Sacrifier à Athéna permet un développement intellectuel (1 ou 2 philosophes par tour, sachant que 4 philosophes donnent aussitôt une Cité). Le choix de ne pas dépenser de sacrifice (sacrifier à Apollon) n'est pas toujours mauvais car cela peut augmenter les ressources futures (une Corne d'abondance à placer dans les territoires contrôlés). La multiplicité des stratégies pour atteindre ces conditions de victoires permet des surprises.


L'auteur, Bruno Cathala, donne quelques conseils pour débutants.

Le jeu commence assez lentement tant qu'on a peu de territoires et s'accélère quand les ressources s'accumulent. Je décidais d'appeler ma colonie les Lacédémoniens (même si on les imagine peu dans une thalassocratie) et choisis un jeu agressif en sacrifiant vite à Arès. Mon adversaire Armide avait une colonie Pythagoricienne et sacrifia à Athéna. Je fus surpris de la rapidité de leur première Cité, Platonopolis, grâce aux philosophes, mais je réussis à répartir quelques éléments et par une conquête de leur Université, j'atteignis aussi ma première Cité, Deimos-kai-Phobos. Les Pythagoriciens devinrent plus agressifs, avec une invasion subite aérienne, par Pégase. Ils me dominaient largement en richesse et l'écart se creusait à chaque Cycle, même si cela les faisaient dépenser beaucoup dans leurs sacrifices. Pour éviter le hasard dans les combats (beaucoup trouvent qu'il y a trop d'aléatoire dans Cyclades), il suffit d'avoir au moins deux armées de plus que l'adversaire mais ce n'était pas souvent le cas.

Finalement, nos stratégies s'inversèrent. Les Pythagoriciens sacrifiaient largement à Arès et Poséidon pour préparer une invasion massive mais la chance voulut qu'Athéna soit assez haute dans les priorités de ce tour. Lacédémone réussit à accumuler aussi des "philosophes" (sans doute des "Lycurgue" ou des étrangers) sans que les Pythagoriciens le remarquent, ce qui me permit de gagner ma deuxième Cité, Eris, par surprise (finalement, ces paravents qui cachent les ressources servent).

En relisant les règles, je me rends compte qu'à deux, nous aurions dû aller jusqu'à la 3e Cité pour terminer, mais cela aurait fait s'éterniser le jeu et la première partie a dû quand même durer 1h30. Je reste un casual gamer dès qu'il ne s'agit pas de jeux de rôle mais le jeu semble très vivant. Mais il faudra encore tester 2-3 parties avant de voir la longévité du jeu.

Aucun commentaire: