lundi 29 juin 2009

King of Kitsch



Je suppose qu'il est finalement aisé d'écrire quelque chose d'intéressant sur un sujet intrinsèquement intéressant (sur l'Iran, mettons, à condition toutefois de parler Farsi) mais il paraît bien plus difficile d'écrire quelque chose d'intéressant sur un sujet aussi excessivement trivial que le décès d'un symbole désuet des années 80 (mort, de manière appropriée, à l'Hopital Ronald Reagan, pointe de la médiocrité de cette période).

  • Hady Ba voit une espérance paradoxale :
    MJ et OJ Simpson me paraissent être la preuve éclatante que ça fait déjà un certain temps que les USA sont passé dans une société post-raciale et que le racisme (réel) qu’y subissent les noirs n’est que résiduel. Dans une société authentiquement raciste, un noir soupçonné d’avoir tué ou violé un(e) blanc(he) n’aurait aucune chance d’échapper au lynchage. OJ a tué son épouse blanche et est sorti libre du tribunal. Michael a violé des enfants de toutes les couleurs et a été acquitté. Dans les deux cas on les a jugés comme on juge n’importe quel américain: sur leur argent.


  • Juan Cole (qui est lui-même un Baha'i non-orthodoxe) évoque la rumeur non-confirmée de conversion à l'Islam, comme son frère Jermaine, mais il tente de voir dans cette conversion de l'ex-Témoin de Jehovah une sorte de fluidité protéenne encore informe où tout peut toujours "recommencer" (ce qui peut aussi être un signe de "développement stoppé").

  • Bob Rossney l'analyse d'un point de vue plus esthétique parmi d'autres icônes du mauvais goût infantile de notre époque :
    In one sense, Neverland is just a point on the same curve that connects Iranistan, San Simeon, and Graceland. But unlike its predecessors, the overarching sense that I got from everything I ever heard or saw about Neverland is not "this is what happens when you marry too much money to too little taste" but rather "this is an inarticulate expression of uncontained misery."

    (...)

    In my mind, he was so far away from normative that the question of forgiveness seems totally irrelevant. Not that his no longer really being human in any meaningful sense justified his actions, or mitigated the harm he did, but that it makes no more sense to judge the morality of his actions than it would to judge Henry Darger's.


  • L'humoriste Mike Gerber réfléchit non pas sur lui mais sur nos propres blagues répétitives à son sujet :
    If satire has a salutary effect (which is debatable), its benefits come in proportion to the importance of the target: what sort of danger is being curtailed or avoided by the force of ridicule. In blasting away at MJ, American comedy did more than merely shoot a perfectly motionless fish in a tiny glass barrel; it ignored some authentic sea monsters cruising the coast.

    And for that, everybody in the satirical end of comedy needs to take a long, hard, look--not at the spectacle of MJ, but at ourselves. Which was maybe why we were so content to look at him in the first place.

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