mardi 26 avril 2011

La métaphore de la diffusion


Dans cet article très astucieux mais un peu rhétorique du philosophe Simon Blackburn, il utilise le scepticisme de David Hume (mais Hume était bien sûr aussi un déterministe) et la métaphore de la "Diffusion" contre la notion si mécanique d'"Impact" pour l'évaluation des chercheurs.

En plus de Hume, Blackburn cite cette belle conclusion de Middlemarch (1874) de George Eliot :

But the effect of her being on those around her was incalculably diffusive: for the growing good of the world is partly dependent on unhistoric acts, and that things are not so ill with you and me as they might have been, is half owing to the number who lived faithfully a hidden life, and rest in unvisited tombs."

"Eliot" (Mary Anne Evans) a aussi traduit Feuerbach et Spinoza en anglais et elle connaissait peut-être le texte de Hume sur cette diffusion indirecte de la philosophie vers les arts et la culture.

Mais ce passage sur la Diffusion du Bien venu des actes obscurs et cachés a aussi une origine théologique dans le néo-platonisme de (Ps.) Denys et chez Thomas d'Aquin, Bonum diffusivum sui (S.T. I, 5, 4 ; S.G. I, 37, 307, De veritate, q. 21, a.1).

Mary Ann Evans avait aussi pris le même terme de Diffusion à la fin de son poème écrit peu de temps avant Middlemarch, "O May I Join the Choir Invisible" (1867), "Be the sweet presence of a good diffused//And in diffusion ever more intense!"

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