jeudi 9 décembre 2010

Pessimisation



La suppression de la taxe professionnelle "un allègement historique de la pression fiscale pesant sur les entreprises", comparable à celui "des baisses cumulées d'impôt sur les sociétés adoptées entre 2000 et 2009" ne coûte pas seulement deux fois plus que prévu à l'Etat (-7/8 milliards d'euros au lieu des -3,9 milliards) et elle ne retire pas seulement des revenus aux collectivités territoriales. Les PME craignent en plus que les nouvelles cotisations leur coûtent en fait plus et la cerise sur le gateau :

La CET ("contribution économique territoriale") prenant plus fortement en compte la masse salariale que la taxe professionnelle, les entreprises font également part de risques pour l'emploi.


Alors là, bravo, une "réforme" qui est critiquée par tout le monde, y compris l'UMP, les PME et toutes les régions, qui accroît le déficit de 8 milliards, et qui risque en plus de causer du chomage. C'est du grand art.

3 commentaires:

all a dit…

Pas plus idiot qu'une taxe assise sur la largeur de l'enseigne, la hauteur de la vitrine ou le nombre de véhicules.

Fred MESTRE a dit…

Dans le même genre, la Niche Copé fait très fort. ca concerne "la défiscalisation progressive des plus-values sur les cessions de titres de participation détenus depuis plus de 2 ans".

En gros, ça devait retenir les entreprises en France (air connu) mais pas de bol, les holdings ont des spécialistes qui ont su profiter du truc et résultat : entre 12 et 22 milliards de pertes fiscales... Oui, des milliards : vous savez, neuf zéro après le chiffre. Encore un coup de génie de nos équipes politiques en place (droite, donc, depuis 2002).

Mais bon, lors du vote initial qui a pris une bonne semaine (aller retour Assemblée Sénat) le PS s'était abstenu... On est sauvé s'ils reviennent au pouvoir, ceux-là (et pourtant je vote à gauche)!!

Tout ici : http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/10/niche-cope.html

Phersv a dit…

> all
Mais raison de plus : je ne connais pas bien la taxe professionnelle mais je crois qu'il y avait un consensus pour la réformer. La réformer en réussissant à déplaire même aux PME et à l'UMP, il faut le faire quand même. Ce n'est pas seulement un cas où une "réforme" serait critiquée par simple réflexe idéologique.

> Fred Mestre
Je crois me souvenir aussi que la loi sur les stock options du temps où DSK puis Fabius étaient aux finances avait été aussi plus favorables aux grandes fortunes que l'équivalent américain. Le PS, en tout cas dans cette période de haute croissance de 2000, était très perméable aux intérêts des nantis.