samedi 6 février 2010

In saecula saeculorum





Le final des Dialogues des carmélites de Poulenc me paraît encore plus bouleversant et émouvant quand on n'en partage pas les intentions apologétiques et politiques.

Pour le Chrétien, ce massacre peut susciter ressentiment ou bien admiration pour le martyre dont il croit que l'exécution des 16 Bienheureuses de Compiègne aurait "apaisé la Terreur" selon un but providentialiste (cette thèse d'une efficacité du martyre a été sérieusement défendue).

Mais pour celui qui n'y croit pas au contraire, il ne peut qu'y voir un crime sans aucun sens, une mort d'innocentes pour rien. Il n'aura pas la trouble identification au bouc-émissaire mais peut-être même une forme de culpabilité envers le risque de son propre fanatisme en miroir de celui de la religion.

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