mercredi 17 octobre 2007

Pushing Daisies

On pourrait traduire Pushing Daisies par "Les Pissenlits Par la Racine", même si le choix des fleurs n'est pas le même (il y a aussi un jeu de mot dans le film sur "pousser sa chance", mais il y a aussi dans le second épisode une voiture qui s'appelle une "Dandylion").

C'est une nouvelle série de comédie qui vient de commencer sur ABC le mercredi 3 octobre dernier. Je ne veux pas trop gâcher les surprises mais en gros l'histoire tourne autour de Ned, un jeune pâtissier, qui fait de très bonnes tartes mais a l'air un peu distant vis-à-vis des autres.

Ned a aussi un secret : son contact peut rendre la vie, mais une seule fois. Et tout repose sur un équilibre : pas de don de vie sans don de mort.

C'est écrit par Bryan Fuller, qui avait déjà créé Dead Like Me, à la thématique assez proche.

Mais Ned le Patissier-nécromancien insensible est plus sympathique que Georgia l'adolescente faucheuse froide, je trouve (même si dans les deux cas, on a les thèmes de la mort et de la difficulté des sentiments puisque les deux personnage font penser à des Asperger intelligents).



J'aime beaucoup l'esthétique des couleurs mais aussi le Narrateur. La narration détaillée me faisait penser à certains films comme A Series of Unfortunate Events (les Orphelins Baudelaire) ou l'un de mes films récents favoris The Royal Tenenbaums. Le pilote était réalisé par Barry Sonnenfeld (le réalisateur d'Adams Family et qui a commencé avec les frères Coen).

Il y a tout un jeu dans les références sur les brisures de symétrie. Une résurrection implique la mort. Il faut toucher les morts deux fois pour revenir au point initial. Les deux sirènes jumelles (de danse "synchronisée", les Darling Mermaid Darlings, soeurs fusionnelles et pourtant très dissemblables) ont dû arrêter parce que l'une des deux n'a plus qu'un seul oeil (la sirène cyclope fait aussi un peu penser à l'univers de Big Fish de Tim Burton). Le troisième épisode a aussi des Jumeaux comme croque-morts qui sont punis parce qu'ils brisent cette loi d'équilibre en volant à ceux qui ont perdu la vie.

C'est très "touchant", et j'aime bien le jeu sur l'impossibilité du contact physique qui a plus de tension que la romance entre Rogue et Gambit.

Un autre thème commun avec Dead Like Me est le restaurant de tarte. Dans DLM, les Faucheurs - notamment le gourmet Rube - passaient leur temps à parler de l'importance de la cuisine chez Der Waffle Haus, dans Pushing Daisies, Ned le Piemaker possède le restaurant le Pie Hole. L'épisode "Nighthawks" de DLM dans le bar résume assez bien l'atmosphère de la seconde série.

Cela me donne envie d'essayer l'autre série de Bryan Fuller, Wonderfalls, où Jaye, une jeune philosophe, avait des histoires irréelles où des jouets en peluche lui disent d'aider les gens.

Dans un genre proche, mais en moins bien, j'ai essayé Reaper.

Sam, un jeune slacker, découvre le jour de ses 21 ans que ses parents ont vendu son âme au Diable et il doit travailler comme Faucheur d'âmes pour un Satan assez habile et diplomate, qui prétend que cela n'impliquera aucun péché.

Le premier épisode est réalisé par Kevin Smith, ce qui fait que cela ressemble beaucoup à ses films comme Clerks.

Mais je doute que le concept puisse se renouveler et tenir toute une série. A chaque fois il va faucher une âme ?

Cela dit, on pourrait dire la même chose pour "Les Pissenlits par la Racine" : Ned et Chuck vont faire de la nécromancie à chaque fois tout en jouant sur la tension de l'impossibilité du contact ? Le second épisode (réalisé également par Sonnenfeld) est tout aussi mignon et développe un peu les personnages d'Emerson Cod (le détective cupide, qui aime tricoter) et de Chuck (la jeune recluse polyglotte, jouée par la charmante Britannique Anna Friel) et réussit encore à surprendre sur ce thème, mais j'ai toujours un doute sur l'effet par la suite.

Toutes ces séries récentes, si supérieures aux générations précédentes, ne seraient-elles pas encore meilleures si elles pouvaient être rentables comme mini-séries fermées au lieu d'une license censée rester open-ended ?

EDIT : Comme pour Heroes, le site officiel a un bref comic book, ici écrit par Bryan Fuller lui-même.

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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